Zeiss au Micro Salon 2020

Christophe Casenave, Sundeep Reddy et Benjamin Hagen, de Zeiss, seront présents au Micro Salon pour faire découvrir et essayer aux visiteurs les séries Supreme Prime, CP.3 / CP.3 XD et enfin la nouvelle série Supreme Prime Radiance, dont le principe de conception était expliqué ici-même.

Les Radiance feront l’objet d’une présentation spéciale dans la salle de projection du Micro Salon, notamment avec le court métrage de fiction All Blood Runs Red, réalisé par Paul Mignot en octobre 2019 et photographié par Éric Dumont (avec une RED Ranger 8K).

Entre repérages et essais, celui-ci a pris quelques minutes pour parler de son travail avec les optiques Zeiss Supreme Prime Radiance :
« Je ne suis normalement pas très friand des optiques modernes en numérique, généralement je les trouve trop cliniques, trop propres. J’ai l’habitude d’utiliser des optiques anciennes, souvent recarrossées. J’ai essayé les Radiance à l’invitation de Sam Renollet, de RVZ, parce que j’avais envie de travailler avec Paul sur ce projet qui proposait beaucoup de décors, de lumières et de conditions variées, exercice que j’adore pratiquer. J’ai été très agréablement surpris ! D’autres fabricants ont déjà essayé de nous vendre des optiques qui font du flare bleu mais ça s’avère un argument plus commercial qu’autre chose. Et là, j’ai trouvé ces flares bleus fantastiques, il y a une vraie différence. On peut les contrôler, décider d’en avoir ou pas.

Eric Dumont sur le tournage de
Eric Dumont sur le tournage de "All Blood Runs Red", de Paul Mignot

« Je travaille toujours avec un diaph le plus ouvert possible, parce que j’aime bien les aberrations que ça crée – ce sont les défauts des objectifs qui m’intéressent – et à T1.5 les Radiance sont très lumineux, tout en restant compacts et légers. Pour moi qui travaille souvent à l’épaule ou avec un Ronin que j’ai bricolé, c’est important. Sur les peaux, ils sont très doux, tout en ayant un côté piqué, ce qu’on peut avoir avec d’anciens Hasselblad, par exemple. Je n’ai pas filtré, je ne me sers que de fumée pour donner de la matière au tournage.

« J’ai surtout utilisé le 25 mm et le 29 mm, la distance minimum de point est assez courte et en format Scope ça me donnait une écriture assez moderne, je pouvais m’approcher, et ça partait dans le flou d’une manière que j’aime beaucoup, très rapidement. Alliées avec la RED Monstro à 8K, caméra que je n’avais pas non plus l’habitude d’utiliser, les optiques ont produit un aspect brillant que j’ai trouvé très intéressant, au point que je suis en train de faire des essais plus poussés avec cette configuration pour un long métrage que je dois tourner en 2020. Je ne suis pas un grand technicien mais j’adore me lancer dans la recherche pour répondre à une demande artistique, c’est passionnant de trouver un point de vue qui plaise au metteur en scène ! »